Letters_new_pastors.jpgDans son livre Letters to New Pastors (Grand Rapids, Eerdmans, 2006), que je suis en train de lire, Michael Jinkins répond par des lettres fictives aux questions que se posent des pasteurs fraîchement entrés en fonction. À l’un d’entre eux qui lui demande : « dans quel pétrin me suis-je fourré ? », il commence par parler de vocation : si vocation il y a, ce n’est pas le pasteur qui s’est mis dans cette situation, mais Dieu qui l’y a placé. Calvin disait à propos de la vocation « intérieure » (celle de la conscience de la personne) : « Or cette vocation secrète est une bonne assurance que nous devons avoir en notre cœur, que ce n’a point été par ambition ni par avarice que nous avons pris cet état, mais d’une vraie crainte de Dieu, et par un bon zèle d’édifier l’Église. » (Institution, Livre IV, ch. 3, § 11).

Jinkins, pour rappeler au jeune pasteur sa vocation, parle des personnes de l’Église qui ont reconnu en lui cette vocation. C’est en effet sûrement un des moyens importants par lesquels naît ou se confirme la vocation intérieure. À propos de cette vocation, Reinhold Niebuhr écrivait (cité par Jinkins) : « Malgré toutes les faiblesses de l’Église et les limitations professionnelles du ministère, où d’autre peut-on investir sa vie de sorte qu’elle soit aussi utile dans autant de domaines ? Voilà une tâche qui exige la connaissance d’un sociologue, la perspicacité et l’imagination d’un poète, les capacités d’action d’un homme d’affaire et la discipline mentale d’un philosophe »...