Christophe Paya - Un blog théologique et pratique

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mercredi 17 avril 2013

Jacques et Jean à la télévision

Jacques_et_Jean.jpgLes disciples Jacques et Jean, fils de Zébédée, ont fait l'objet d'une petite explication de ma part dans le magazine MagBible, sur France 2, dimanche 14 avril.

On peut le revoir sur le replay de France 2 ici.

mardi 19 mars 2013

Albert Greiner

Hommage au pasteur luthérien Albert Greiner (décédé vendredi 15 mars 2013), inlassable prédicateur de la grâce de Dieu:

En transportant le croyant en dehors de lui-même, de telle sorte qu'il ne vit pas en lui-même, mais dans le Christ et dans son prochain, la foi est la source d'une naissance nouvelle qui ne peut être que l'oeuvre de la grâce agissant par la Parole.
Albert_Greiner.jpgLe Père céleste est un jardinier qui transplante notre vieil homme en Christ.

C'est une chose grande, forte, puissante et active que la grâce de Dieu. Elle n'est pas couchée, inerte, dans l'âme, où elle dormirait et se laisserait porter comme une planche peinte porte la couleur. Non, il n'en est pas ainsi; elle porte, elle conduit, elle pousse, elle tire, elle transforme, elle opère tout en l'homme: elle renouvelle sa personne tout entière.
La grâce divine donne à l'homme la force de croire que Dieu est son bouclier, qu'il le glorifie et lui relève la tête jusque dans la mort et dans l'enfer.
La Parole de Dieu est droite. Elle l'est d'abord en elle-même. Elle l'est ensuite parce qu'elle rend droit l'homme recourbé sur lui-même.

(extrait de Martin Luther prédicateur, textes choisis et présentés par Albert et Françoise Greiner, p. 53)

dimanche 17 mars 2013

Le nouveau pape

Marcheurs.jpgSelon le journal La Croix (16/03/2013), le pape François poursuit « la révolution des petits gestes »:

Durant les deux premiers jours de son pontificat, le nouveau pape a confirmé son penchant pour la simplicité, tant dans les mots que par les actes. Il a lancé un appel en faveur d’une Église « en mouvement ».

Aurait-il étudié Matthieu 10, le discours d'envoi en mission de la communauté des disciples de Jésus, voire lu mon livre sur le sujet ?!

Plus sérieusement, les premières réactions évangéliques américaines sont positives. Le soutien enthousiaste du célèbre évangéliste sud-américain (mais installé aux Etats-Unis) Luis Palau est frappant. Il s'inscrit ainsi dans la ligne de Billy Graham, celle d'un évangélisme ouvert à tous les points de proximité possible avec d'autres traditions chrétiennes. Il faudra voir si les réactions positives sont représentatives. Et si, de l'autre côté, le regard bienveillant posé sur les évangéliques par le nouveau pape argentin survit aux contraintes politiques. De ce point de vue, la Fédération Protestante de France a raison de noter que les relations avec les évangéliques, très nombreux en Amérique du Sud, mériteront un suivi attentif.

Quoi qu'il en soit, le double message de simplicité et d'attachement aux convictions chrétiennes (par exemple sur le mariage homosexuel) est parlant. Contre les théologies de la prospérité, sous leurs versions évangéliques/capitalistes ou catholiques/politiques (au sens du faste étatique et liturgique du Vatican, incompréhensible pour le protestant), ce message est bienvenu.

vendredi 15 mars 2013

L'Eglise et la mission

La consultation de missiologie organisée à Lyon par la FMEF (Fédération des Missions Evangéliques Francophones) et le REMEEF (Réseau de Missiologie Evangélique pour l'Europe Francophone) les 1 et 2 mars 2013 s'est intéressée au thème de "l'Eglise et la mission".

La mission fait-elle partie de la nature même de l'Eglise, ou bien en est-elle un ministère ? C'est le sujet que je devais traiter. Les textes devraient être bientôt disponibles. Après diverses publications d'excellentes qualités ces dernières années, la missiologie évangélique francophone poursuit donc sa réflexion. L'Eglise est en mission (mission au sens large), par nature, c'est ce que j'ai essayé de démontrer. Le fait que de nombreuses Eglises, dans l'histoire et aujourd'hui, ne se soient pas sentis "en mission" et qu'elles aient limité leur action au travail interne n'invalide pas l'argument.

Church_on_the_move.jpg- Dans les évangiles, c'est assez évident, les disciples sont envoyés en mission par Jésus. Or pour les lecteurs chrétiens, ce groupe des disciples envoyés représente l'Eglise.

- Dans les épîtres, même si l'Eglise paraît tellement préoccupée par ses problèmes internes qu'on peut penser qu'elle en oublie l'action externe, ce n'est pas tout à fait le cas. Le contexte est actif: les missionnaires et les responsables chrétiens se déplacent beaucoup, donnant à l'Eglise une vision plus large que seulement locale. L'apôtre Paul et ses équipiers apostoliques ne sont pas seulement des acteurs isolés mais ils entraînent avec eux l'Eglise, informée de leurs déplacements et nourrie de leur exemple.

Parmi les ouvrages récents, indispensables à toute bonne bibliothèque de missionnaire, missiologue et autre personne intéressée par la mission chrétienne, il faut signaler:

- Bible et mission, vol. 1, Vers une théologie évangélique de la mission, sous dir. Hannes Wiher
- Bible et mission, vol. 2, Vers une pratique évangélique de la mission, sous dir. Hannes Wiher.
- La mission de Dieu, de Christopher Wright.


On pourra aussi visiter le site du REMEEF.

vendredi 8 février 2013

Pour une Eglise en mouvement: nouveau prix

Pour_une_Eglise_en_mouvement.jpgLes éditions Excelsis proposent, depuis le début du mois de février, mon livre Pour une Eglise en mouvement au nouveau prix de 20 euros. C'est une bonne nouvelle !

On y trouve une étude détaillée d'un chapitre de l'évangile de Matthieu peu traité dans la littérature: le chapitre 10 (plus précisément 9.35-11.1), dans lequel Jésus donne à ses disciples des instructions en vue de la mission. Cette étude est précédée de réflexions plus générales sur l'évangile de Matthieu, sur les disciples de Jésus, sur le portrait de Jésus qui se dégage du premier évangile. Au niveau de la méthode, c'est l'exégèse, l'analyse narrative et les questions de structure qui sont au premier plan.

Au niveau des particularités de cette étude, quelques conclusions:

- Le rapport entre la mission de Jésus (chap.8-9 de Matthieu) et la mission des disciples (chap.10): les disciples, de toute évidence, sont appelés à entrer dans la mission de Jésus. L'évangile de Matthieu montre bien que Jésus ne quitte pas le champ de mission. Il y reste présent ("avec vous tous les jours", chap.28). Et il reste l'acteur principal de la mission: c'est la missio Dei version matthéenne: la missio Iesus. Si l'on considère que l'Eglise est appelée à s'identifier aux disciples, dans la stratégie pédagogique de Matthieu, alors cela veut dire que l'Eglise n'est pas propriétaire de la mission mais qu'elle est invitée à entrer dans la mission de Jésus. Comme le dit Leslie Newbigin: "Il est de la plus grande importance de comprendre que la mission demeure sa mission (de Jésus)."

- La mission des disciples se joue dans la proximité. Que la mission les entraîne au loin ou tout près, elle oblige les disciples à se rapprocher des destinataires de la mission: ces foules qui sont comme des brebis sans berger. Autrement dit ce ne sont pas les foules en tant que telles qui sont visées, mais les individus et les familles, au sein des foules. Car c'est dans la proximité (voir le rôle des maisons dans l'évangile) que se joue l'accueil ou le rejet de la parole du royaume.

- Sur le débat entre universalité et particularisme dans l'évangile de Matthieu, je pense pouvoir me prononcer clairement pour la priorité de l'universalité. Les non-Juifs, les nations, sont dans le plan de la venue du royaume dès le début. Paradoxalement, alors que Jésus envoie ses disciples vers les "brebis perdues de la maison d'Israël", ils vont se retrouver devant les rois, les gouverneurs et les nations. L'envoi universel de Matthieu 28 est donc déjà présent en Matthieu 10. Même si la mission s'accomplit dans la proximité, son horizon est sans limite.

- La question eschatologique, important chez Matthieu, est également traitée. En fait, la mission terrestre et présente a une contre-partie (ou une dimension) eschatologique. L'horizon céleste et eschatologique est bien présent dans les instructions missionnaires de Jésus. Ce qui se passe sur la terre est doublé de choses qui se passent dans les cieux et qui ont une portée eschatologique. C'est cette dimension eschatologique qui permet de mieux comprendre des versets difficiles comme: "vous ne finirez certainement pas les villes d'Israël avant que vienne le Fils de l'homme" (10.23). Albert Schweitzer est connu pour avoir pensé que Jésus attendait la fin imminente du monde et qu'il s'était trompé...

- Le contenu de la mission est aussi débattu: que doivent faire les disciples, alors que Jésus les envoie proclamer le royaume, guérir les malades, purifier les lépreux, relever les morts, etc. La suite du discours montre que leur rôle se réduit à un témoignage. Le message est au premier plan: un message qui ne se réduit pas à un discours, mais qui passe par des relations, des paroles et donc aussi des actes. Il est intéressant de noter que c'est lorsque les disciples témoignent ainsi du royaume que Jésus accomplit sa mission: relever, guérir, purifier, délivrer.

- Si l'appel à devenir disciple est individuel, la mission, c'est important de la préciser, est communautaire. La communauté n'est pas en elle-même suffisamment "forte" pour accomplir sa mission. Mais en tant que famille du Père céleste, elle reçoit le secours de l'Esprit du Père.

- Enfin, et je n'en dis pas plus, les moyens de la mission doivent être conformes à l'objectif de la mission. La simplicité est le maître-mot, même si elle est aujourd'hui contestée par la théologie de la prospérité.

Bref, il y a matière à réflexion...

Pour une Eglise en mouvement. Lecture du discours d'envoi en mission de Matthieu 9.35-11.1, Excelsis, 2010, 295 p., 20 euros. En vente ici.

mercredi 2 janvier 2013

Héritage

Une très belle reprise d'un cantique classique !

Sébastian Demrey et Jimmy Lahaie sont vraiment très doués ! Il s'agit d'un extrait de leur album Héritage. C'est peut-être une approche qui permettra de redécouvrir certains hymnes traditionnels de qualité.

vendredi 21 décembre 2012

Ancien Testament

L'Ancien Testament a parfois été négligé dans les publications francophones de ces dernières décennies, avec pour conséquence une négligence aussi dans l'enseignement chrétien. Mais les choses sont en train de changer, avec notamment deux publications récentes importantes.

Waltke_Theologie_AT.jpg

La Théologie de l'Ancien Testament de Bruce Waltke, avec ses 1200 pages de réflexion biblique, permet un parcours de l'Ancien Testament relativement exhaustif, abordant les multiples questions théologiques et méthodologiques qui se posent aux exégètes et aux théologiens. Mais ce n'est pas pour autant un catalogue de questions exégétiques, car le thème de l'irruption du royaume de Dieu (pour faire court) sert de moteur à la réflexion et guide la lecture.

La théologie de l'Ancien Testament peut être abordée sous divers angles, et celle de Waltke est dans ce sens une théologie de l'Ancien Testament. Mais elle forme un tout cohérent, passionnant à lire, qui donnera certainement goût à l'étude de l'Ancien Testament.

Bruce Waltke est professeur d'Ancien Testament au Reformed Theological Seminary d’Orlando (États-Unis) et au Regent College de Vancouver (Canada). Cette théologie est le fruit d'un travail d'enseignement et de recherche de longue haleine.

Bruce Waltke, Théologie de l'Ancien Testament. Une approche exégétique, canonique et thématique, Excelsis, 2012. Disponible ici.

lundi 22 octobre 2012

Nouveauté littéraire: L'amour de la sagesse

Nisus_Amour_de_la_sagesse.jpgLa rentrée littéraire est riche en nouveautés ! L'amour de la sagesse en fait partie.

Les 18 chapitres qui composent ce livre sont offerts au professeur Henri Blocher, à l’occasion de son 75e anniversaire, par des collègues, amis et anciens étudiants, en témoignage de reconnaissance pour son œuvre et son action.

En dialogue avec la pensée d’Henri Blocher, ce recueil couvre un vaste domaine exégétique et théologique : la sagesse des Proverbes ; le bonheur selon l’Ecclésiaste ; la conversion des nations selon le prophète Ésaïe ; des paraboles et images des évangiles ; la doctrine de l’Écriture ; la patience de Dieu selon 2 Pierre ; mais aussi Irénée, Pascal, Yoder, la laïcité, la rhétorique de la théologie et le péché originel, entre autres. À ces travaux d’Ancien Testament, de Nouveau Testament, de théologie systématique, d’histoire de l’Église, et de pensée contemporaine s’ajoutent une bibliographie des principaux écrits d’Henri Blocher.

Un chapitre justifie à lui seul l'achat du livre: l'analyse inédite des grands apports d’Henri Blocher à la réflexion théologique d’aujourd’hui. On peut citer par exemple les origines (voir le livre Révélation des origines) et le péché originel (voir Le mal et la croix, qui vient d'être réédité); l'eschatologie (voir L'espérance chrétienne); le ministère pastoral féminin.

Henri BLOCHER est doyen honoraire et professeur émérite de théologie systématique de la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine. Il a enseigné plusieurs années cette même discipline au Wheaton College (États-Unis). Il est l’auteur de nombreux livres et articles, qui ont contribué de manière significative à la réflexion théologique des 20e et 21e siècles.

Parmi les auteurs qui ont participé à cet ouvrage : Jean Baubérot, Samuel Bénétreau, Pierre Berthoud, Neal Blough, Jean-Claude Boutinon, Jacques Buchhold, Bernard Huck, Lydia Jaeger, Émile Nicole, Alain Nisus, Christophe Paya, Matthieu Richelle, Sylvain Romerowski, Louis Schweitzer, Paul Wells.

L’auteur : Alain NISUS est professeur de théologie systématique à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine. Il a succédé à Henri Blocher à ce poste. Son dernier livre est : L’Église comme communion et comme institution. Une lecture de l’ecclésiologie du cardinal Congar à partir de la tradition des Églises de professants, coll. Cogitatio Fidei, Cerf, 2012.

Alain NISUS, sous dir., L’amour de la sagesse. Hommage à Henri Blocher, collection Interprétation, Charols/Vaux-sur-Seine, Excelsis/Édifac, 2012, 408 p., 24 euros (20 euros jusqu’au 30/11/2012). Disponible ici.

dimanche 21 octobre 2012

Mariage

Fpf.jpgLa déclaration de la Fédération Protestante de France à propos du "mariage pour tous" se trouve ici.

La déclaration du Conseil National des Evangéliques de France sur le "mariage homosexuel" se trouve ici.

mardi 4 septembre 2012

Se former en théologie (3)

Même si les possibilités de formation théologique à distance ou non-résidentielle sont aujourd'hui nombreuses et adaptées à la situation d'un bon nombre d'étudiants, le mode de formation classique, sur place, en faculté de théologie, reste la voie par excellence de l'accès à la théologie.

Selon leurs possibilités, les étudiants choisissent ce mode d'étude à temps partiel (par exemple un ou deux jours par semaine) ou à temps plein. Ils peuvent ainsi accéder plus ou moins rapidement à la licence en théologie ou en sciences religieuses (3 ans au moins) puis au master (au moins 2 ou 3 années de plus ), voire au doctorat.

Mais pourquoi quelqu'un qui voudrait se former en théologie devrait-il consentir un tel investissement?

- Le temps: Se former en faculté de théologie, sur place, c'est se laisser suffisamment de temps pour acquérir, dans les meilleures conditions possibles, la connaissance des méthodes, des sources, des données de la théologie. Le champ est immense, que ce soit au niveau des disciplines (nombreuses) ou de l'histoire (longue), et si l'on veut acquérir un point de vue global, et non pas seulement des connaissance morcelées, il faut du temps...

Etudiants_bibliotheque_2.jpg - L'interaction avec les étudiants: Etudier en faculté de théologie, c'est aussi avoir le temps de rencontrer d'autres étudiants et de se trouver face à d'autres traditions chrétiennes, d'autres théologies, ainsi qu'à d'autres parcours de foi. Beaucoup y découvrent que leur façon de faire n'est qu'une parmi d'autres, et qu'on peut utilement apprendre de la pratique, des convictions et du vécu des autres. Etudier ainsi la théologie, c'est donc non seulement bénéficier d'une formation théologique, mais aussi d'une formation humaine et spirituelle. Les formations de type intensif permettent aussi de bénéficier de cette interaction, même si c'est dans une moindre mesure.

- La bibliothèque: Une bibliothèque de théologie, si elle est bien fournie, est un outil passionnant, indispensable à l'étudiant, et qui ouvre à de multiples possibilités de recherche. Mais il suffit d'entrer dans une telle bibliothèque pour se demander: par où commencer ? Pour apprendre à trouver sa voie dans le dédale des rubriques théologiques, puis à suivre le fil conducteur d'un travail de recherche, il faut pouvoir fréquenter régulièrement la bibliothèque.

- Le suivi des enseignants: Les discussions entre étudiants et enseignants permettent souvent d'éclairer certains points obscurs, ou d'orienter vers le livre indispensable, ou de trouver un sujet de mémoire de master; dans tous les cas, elles contribuent aux études.

- L'orientation: Pour les personnes qui ont développé la conviction d'une vocation chrétienne, mais qui ne savent pas quelle forme elle doit prendre, le temps des études est un temps privilégié d'orientation. Les stages dans divers contextes, le bénéfice de l'expérience des autres étudiants, les discussions avec des enseignants, aumôniers ou conférenciers de passage, tout cela contribue à la réflexion de celui ou celle qui cherche à s'orienter.

- La diversité des cours: La formation classique permet d'assister à des cours de type optionnel rarement dispensés à distance ou en e-learning, où l'on se limite généralement aux cours les plus fondamentaux. Ces cours ou séminaires optionnels, sur des sujets précis, d'histoire, d'exégèse ou autre, enrichissent la culture théologique de l'étudiant, et l'entraînent sur des voies de réflexion parfois originales.

- Les langues bibliques: On peut évidemment apprendre les langues bibliques, l'hébreu et le grec, tout seul. Beaucoup l'ont fait, et c'est tant mieux ! Mais il est vrai que cet apprentissage est facilité par des cours dispensés plusieurs fois par semaine, avec contrôle de connaissance régulier, et formateur à disposition.

mercredi 6 juin 2012

Se former en théologie (2)

Aujourd'hui, les possibilités de formation sont nombreuses. Chacun, selon ses possibilités et ses intentions, peut trouver un parcours adapté.

Le mode intensif

Etudiants_bibliotheque.JPGSur la base de sessions de formation intensive de deux semaines, deux fois par an (soit quatre semaines par an), la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux-sur-Seine, France) permet de viser en six ans un niveau licence en théologie ou en études religieuses.

Les cours sont groupés, ce qui veut dire que les sessions de formation sont bien remplies. Mais cette formule présente l'immense avantage de permettre aux étudiants de goûter à la formation théologique "présentielle", sur site (et non pas à distance), tout en leur permettant de continuer leurs activités, travail ou ministère habituels.

Parce que les étudiants doivent se déplacer sur le site de la FLTE, ils peuvent participer à de vrais cours, c'est-à-dire rencontrer d'autres étudiants, des professeurs, et utiliser une bibliothèque de théologie.

Les cours étant groupés, les étudiants peuvent (même si ça demande à coup sûr un effort) mener de front leurs activités habituelles et leurs études. Ils ne sont pas arrachés à leur contexte mais insèrent les études au coeur de leur pratique.

L'obtention de la totalité des crédits de licence nécessite normalement la validation d'acquis de l'expérience, ce qui veut dire que l'expérience antérieure de l'étudiant est également valorisée.

Par ailleurs, cette formation intensive peut être conjuguée avec des cours à distance ou d'autres cours décentralisés. Bref, une formule souple, originale et efficace.

Renseignements ici.

Un exemple de session: juillet 2012
- Missiologie (H. Wiher): Introduction à la missiologie
Définition de la missiologie, questions épistémologiques liées à l’approche interdisciplinaire, théologie biblique de la mission, modèles anthropologiques fondamentaux servant d’outils pour toute l’analyse culturelle, principes de la communication transculturelle, modèles de la contextualisation.

- Histoire de l’Église (N. Blough): L’avènement de la modernité : du XVIIe au XXe siècle
Puritanisme et dissidence, guerre civile anglaise, piétisme, méthodisme et réveils, les Lumières, protestantisme, catholicisme et modernité, christianisme aux USA. Le cours prête une attention particulière aux phénomènes contribuant à la naissance des mouvements évangéliques pour bien les situer au sein du protestantisme et face au catholicisme.

jeudi 31 mai 2012

Se former en théologie (1)

Les possibilités sont aujourd'hui nombreuses de découvrir la théologie, de se former ou d'approfondir une formation initiale. Les divers programmes de formation de la Faculté Libre de Théologie Evangélique (Vaux-sur-Seine, France) offrent plusieurs voies d'accès et plusieurs modes de formation.

Le mode "découverte de la théologie"

FLTE_Bibliotheque.jpgChaque été, en juillet, deux semaines d'Université d'été permettent de suivre plusieurs cours de 6 heures chacun, mais aussi d'assister à des carrefours, de profiter d'une bibliothèque de théologie et de discuter théologie avec des étudiants et des enseignants - bref de se plonger dans une ambiance théologique pour une période d'une ou deux semaines, dans un cadre très agréable.

Programme juillet 2012 - site Vaux-sur-Seine (renseignements):

- Ancien Testament : Le livre des Juges (Matthieu Richelle)
- Histoire de l'Eglise : Du baptême de la France à sa révolution (Neal Blough)
- Théologie pratique : L'implantation d'Eglises nouvelles. Exemples bibliques et modèles possibles (Daniel Liechti)

- Théologie systématique : La sanctification et la foi (Henri Blocher)
- Missiologie : Une Eglise et des chrétiens en mission (Ben Beckner)
- Ethique : La bioéthique en questions (Luc Olekhnovitch)

Programme juillet 2012 - site Antilles-Martinique (renseignements):

- Nouveau Testament : L’épître aux Hébreux (Jacques Buchhold)
- Théologie pratique : Poésie et musique dans le livre des Psaumes (Ruth Labeth) - Théologie systématique : Démonologie (Alain Nisus)

mardi 24 avril 2012

Charles Colson

Charles Colson, penseur évangélique américain, est décédé le 21 avril 2012 à l'âge de 80 ans. Connu en France surtout par son parcours politique et spirituel spectaculaire, du Watergate à la foi évangélique, mais aussi par quelques livres traduits, il était bien davantage présent sur la scène américaine.

Les lecteurs du magazine Christianity Today connaissent depuis bien longtemps ses éditoriaux sur l'actualité socio-politique. Marqué par l'expérience de la prison (suite au Watergate), il avait fondé et présidé longtemps l'association Prison Fellowship, afin de venir en aide aux détenus, association devenue aujourd'hui internationale et à l'oeuvre dans 1300 lieux de détention.

Colson_politique.jpgBien que nettement engagé du côté républicain, il n'avait pas autant laissé que d'autres figures évangéliques cette affiliation marquer son action et sa réflexion. Il est également connu outre-atlantique pour sa participation à la rédaction du document "Evangelicals and Catholics Together", texte très important et ouvert sur les relations entre catholiques et évangéliques.

En français, on peut lire son classique de spiritualité: Aimer Dieu.

Et plus récemment, Dieu et la politique, écrit avec Ellen Santilli Vaughn et publié en 2012 par Jeunesse en Mission.

jeudi 22 mars 2012

Redécouvrir les Psaumes

CEB_Psaumes.jpgColloque sur les Psaumes, ce week-end (vendredi 23 et samedi 24 mars 2012) à la Faculté Libre de Théologie Evangélique de Vaux-sur-Seine.

Au programme :

« Le messianisme des Psaumes » – James H. Hutchinson
« Les Psaumes dans le judaïsme du second temple » – Michel Petrossian
« Ces Psaumes qui nous dérangent » – Émile Nicole
« Jésus et les apôtres, lecteurs des Psaumes » – Jacques Buchhold
« Les Psaumes comme poésie de la foi » – Michael Edwards
« Comment lire les Psaumes aujourd’hui ? » – Matthieu Richelle
« Les Psaumes, guide de spiritualité » – Louis Schweitzer
« Chanter, prier, prêcher les Psaumes » – Christophe Paya

L'occasion d'annoncer également la parution d'un premier volume sur les Psaumes (1-72), dans la série CEB (Commentaire Evangélique de la Bible). Le commentaire est de Derek Kidner, avec une longue introduction d'Emile Nicole sur l'état de la recherche sur les Psaumes.

mardi 21 février 2012

Se former en Eglise

Les possibilités de formation biblique et théologique sont aujourd'hui nombreuses : cours par correspondance, sessions de formation intensive, stages organisés par diverses associations chrétiennes, etc.

Mais au premier rang des moyens les plus accessibles, il faut citer quelques ouvrages très récents qui peuvent être utilisés comme des manuels de formation, pour peu qu'on sache mettre en place autour l'organisation minimale nécessaire.

Aventure_formation.jpg Aventure formation, rédigé par plusieurs pasteurs et responsables d'Eglise, propose en 3 ans et 3 volumes un survol sans équivalent : livres bibliques, questions doctrinales, histoire de l'Eglise, domaines pratiques.

L'étudiant travaille seul, avec le manuel, mais il fait aussi partie d'un groupe qui se réunit de temps en temps, avec l'accompagnement d'un responsable, pour évoquer les difficultés, poser des questions, et pour maintenir la motivation.

Le niveau visé est bon, mais ne présuppose pas trop de connaissances; en revanche, les participants doivent être prêts à s'investir dans un apprentissage qui leur sera utile pour le service dans l'Eglise.

Dictionnaire TP 1B Le Dictionnaire de Théologie Pratique, déjà cité sur ce blog, permet de se former sur les pratiques de l'Eglise, non seulement pour apprendre le comment faire mais aussi pour prendre du recul sur ce qui se fait et mieux fonder sa pratique.

On peut imaginer qu'un conseil d'Eglise, un groupe de travail, une commission (d'évangélisation, de mission, etc.), entre dans cette démarche. Chaque membre du groupe lit l'article, qui fait ensuite l'objet d'une discussion lorsque le groupe se réunit. Un article sur l'évangélisation, sur la mission, sur le fonctionnement du conseil, sur le travail en équipe, sur la vie de l'Eglise, ou bien d'autres, le choix ne manque pas. L'organisation est minimale; elle peut être ponctuelle ou régulière; mais elle nourrit la réflexion du groupe et oriente sa pratique.

Foi_reflechie.jpg Pour une foi réfléchie, également cité sur ce blog lors de sa parution, permet d'envisager une formation à la doctrine chrétienne. Si on peut le lire simplement pour soi, on peut aussi imaginer qu'un petit groupe en entreprenne la lecture suivie (de la totalité ou d'une section). Régulièrement, ce groupe peut se réunir, pour aborder des questions difficiles, ou mieux, pour discuter d'un paragraphe particulier du livre, le reste de la lecture restant à l'arrière-plan de la discussion.

Références :
- Aventure formation, sous dir. Claude Baty, 3 volumes, Excelsis, 2011, 2012, 19 euros (par volume).
- Dictionnaire de Théologie Pratique, sous dir. Christophe Paya et Bernard Huck, Excelsis, 2011, 52 euros.
- Pour une foi réfléchie, sous dir. Alain Nisus, Maison de la Bible, 2011, 34 ou 49 euros.

vendredi 27 janvier 2012

L'apologétique chrétienne sur Internet

Dialogue.jpgParmi les nombreux blogs et sites chrétiens qui peuplent le net, certains méritent une mention particulière.

Atoi2voir.com

C'est le cas notamment du site atoi2voir.com, lié à Agapé France, qui aborde des questions de vie (développement personnel, amour...) et de foi (Dieu, Jésus, la Bible) de manière très actuelle. Son point fort: les rédacteurs des articles et la qualité des contenus, mais aussi, entre autre, sa page sur le sport.


Epistheo.com

Le site epistheo.com propose une réflexion apologétique de bon niveau (théologique et philosophique), sous la forme d'émissions radio (Arc-en-ciel) filmées en vidéo, et donc de dialogue avec divers intervenants. Une approche argumentative de la foi chrétienne dans le contexte du monde d'aujourd'hui et en rapport avec l'histoire.Son point fort: l'utilisation de la vidéo et le niveau de la réflexion.


Raisonsdecroire.org

Enfin, le blog raisons de croire propose une apologétique pratique et d'actualité, avec des réponses très accessibles ou plus avancées aux questions de la vie, mais aussi des débats d'actualité et des compte-rendus de livres. Son point fort: la dynamique et la diversité du format blog.

mercredi 18 janvier 2012

Les voeux du président de la Fédération Protestante de France, Claude Baty

Voeux_2012_FPF.jpgJe place ces voeux sur le registre de la mémoire… non pas de façon nostalgique mais comme raison de plus pour nous engager dans la durée.

L’an dernier à ces mêmes voeux, j’évoquais les otages français, leur sort dramatique faisait alors la une des médias. Le questionnement médiatisé des familles sur la mort au Niger, des deux jeunes Français à la suite de l’intervention de l’armée française, a remis d’actualité le sujet des otages. Mais il faut convenir que depuis l’an dernier ils ne sont plus à la une des journaux. Mme Françoise Larribe a été libérée en février, les journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier l’ont été également, ainsi que Guilad Shalit, mais le mari de Françoise Larribe et six autres personnes sont encore prisonniers au Sahel et je ne parle pas des otages dans les autres parties du monde. Cette évocation me permet de souligner que nous devons faire un effort constant pour résister au tourbillon de l’actualité, qui finirait pas nous rendre amnésiques et inconstants, avec l’illusion inconsciente que demain sera miraculeusement meilleur qu’aujourd’hui... Je fais le voeu que nous sachions rester fidèles à nos engagements, car malgré tout, nous espérons.

Les prises d’otages dont je viens de parler invoquent souvent des motifs religieux ; les persécutions religieuses se font aussi au nom d’une religion sensée être la seule légitime. Je dois dire que la situation des chrétiens au Moyen-Orient, Afrique du nord, Soudan, Nigéria, est très préoccupante. Mais elle ne doit pas préoccuper seulement les chrétiens, elle indigne quiconque estime que la liberté de conscience est un principe qui ne se discute pas. Il faut constater que de manière générale la liberté est la grande perdante de cette tension générale puisque, jusque dans nos pays, qui ont fondé leur gouvernance sur les droits humains, la peur pousse certains à demander la restriction de la liberté d’expression. Les extrêmes se mettent parfois d’accord sur ce point.

Même si beaucoup de spectacles, de textes et de discours me heurtent, je suis persuadé que la seule réplique légitime, honorable et efficace à l’ignorance, à l’insulte et à la violence se trouve dans le dialogue, l’argumentation, le vote mais certainement pas dans la violence en retour. Je fais mienne cette parole de Voltaire disant : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dîtes, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »

Cette volonté s’inscrit aussi dans le débat actuel sur la laïcité. Je concède qu’il est facile en raison de ce que je disais il y a un instant, de dire que la religion est décidément du côté de l’obscurité. J’ai lu récemment un livre consacré à la laïcité dont plusieurs pages allaient dans ce sens. Vous allez dire que je viens de donner des bâtons pour me faire battre en énumérant les persécutions religieuses. Certes ! Mais d’une part je conteste la référence faite aux religions pour justifier la contrainte, c’est illégitime. D’autre part, je suis convaincu que toutes les idéologies produisent de l’oppression, c’est pourquoi les religions n’ont pas l’exclusivité de l’obscur ! Je trouve en revanche obscurantiste le refus du débat, le refus de remettre en question des certitudes éphémères et souvent politiques. Je suis donc étonné quand on nous refuse la rencontre à ce sujet ! Ceci dit, même snobés par certains éclairés, nous continuerons à revendiquer notre droit à la parole et à l’action dans la sphère publique. Nous, croyants, nous sommes des citoyens qui ne valent sans doute pas plus que les autres, mais certainement pas moins.

Souvenir encore ; Ellul aurait eu 100 ans la semaine dernière… il serait dommage de n’en pas parler d’autant qu’il a beaucoup à dire sur tout ce qui nous préoccupe aujourd’hui et notamment sur l’illusion politique. Dans le numéro de Réforme, consacré à Ellul, il est rappelé qu’il annonce l’emprise croissante des experts sur le politique, qui perd alors la capacité de choisir. Nous avons vu cela se réaliser en Grèce, par exemple. Ellul va jusqu’à dire que les politiques sont condamnés à l’éphémère, je souhaite que la campagne électorale, qui a commencé, ne lui donne pas trop raison. J’en conclus en tout cas que les citoyens que nous sommes ne doivent surtout pas abdiquer leur responsabilité. Si nous ne comprenons pas tout, nous voyons bien que certains ont oublié des principes simples qui sont la base de toute démocratie. La complexité n’excusera jamais la malhonnêteté et l’irresponsabilité. Je fais le voeu que nous reprenions notre destinée en main en aidant par nos suffrages les politiques à faire leur métier, qui consiste à choisir courageusement.

Pour vous montrer que nous restons pleins d’espérance dans ce domaine, nous organisons un colloque sur un thème récurrent au sein de la Fédération protestante : « Église et pouvoir ». Nous le tiendrons le 24 mai prochain, après l’élection présidentielle et avant les législatives ! Une rencontre à ne pas manquer!

Souvenir toujours : il y a deux ans jour pour jour, Haïti était frappé par un séisme épouvantable. Là encore le feu de l’actualité n’est plus sur cette île, et quand on en parle c’est souvent de manière assez désabusée. Est-il encore utile de s’engager ? Oui, bien sûr, nous le croyons. La Fédération protestante de France poursuit son accompagnement de la Fédération protestante d’Haïti et de ses nombreux projets. Le travail est long mais nous faisons tout pour qu’il soit durable. Merci de votre soutien.

Vous l’avez constaté notre carte de voeux invite à la lecture de la Bible, une lecture qui donne des repères hors du flux quotidien. De cette manière nous pensons qu’il est possible de résister au découragement, aux pressions de l’urgent, aussi bien qu’aux mimétismes de bon aloi…. Nous avons choisi cette thématique de la lecture de la Bible et d’une lecture ensemble, qui culminera à « Protestants en fête 2013 », Paris d’Espérance. Et il est évident que ce pari ne vaut pas que pour les protestants ! Nous travaillons déjà activement à la préparation de l’événement, la preuve voici le logo, en avant-première ! Cet arbre fait référence à un verset de Jérémie 17.7 qui dit « heureux l’homme qui met son espérance dans le Seigneur, il est comme un arbre planté près des eaux… qui ne craint donc pas la chaleur et porte du fruit en toute saison. »


(Source : www.protestants.org)

samedi 31 décembre 2011

Sites Internet : REMEF et CNEF

Le site du REMEF (Réseau de Missiologie Evangélique Francophone) fait peau neuve.

Il se veut un site destiné aux acteurs de la mission de l’Eglise du monde évangélique francophone... un réseau au service des missionnaires, pasteurs, évangélistes et formateurs en Europe et en Afrique francophone.

On y trouve des ressources, des listes de publications, des liens vers des institutions de formation, etc.

Connexions.jpgLe CNEF (Conseil National des Evangéliques de France) lance un magazine en ligne: Connexions. Ce nouveau trimestriel, que le numéro 1 annonce prometteur, est réalisé par une équipe conduite par Erwan Cloarec (rédacteur en chef).

Dans ce premier numéro, on peut lire, en plus de diverses brèves nouvelles d'actualité, un entretien avec le président du CNEF, Etienne Lhermenault, une présentation du pôle "oeuvres" du CNEF, un programme de la Semaine universelle de prière, etc.

jeudi 8 décembre 2011

Artisanat SEL - commerce équitable

Artisanat_SEL.jpgEn cette période de Noël, rappelons l'existence et l'action d'un des pionniers français du commerce équitable: Artisanat SEL (depuis 1983).

Artisanat SEL est membre cofondateur de la plate-forme française pour le commerce équitable et travaille aujourd'hui avec 23 groupes de producteurs d'artisanat d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud.

On trouve sur le site non seulement de l'artisanat mais aussi les produits habituels du commerce équitable, du bio et divers cadeaux éthiques.

Accès direct :
- Commerce équitable
- Cadeaux éthiques
- Bio
- Produits équitables

mercredi 23 novembre 2011

L'Engagement du Cap

On vient de me donner le livre qui vient de paraître et qui contient le texte traduit en français de l'Engagement du Cap, déclaration du troisième congrès de Lausanne, au Cap, en octobre 2010. A ce texte s'ajoute logiquement L'appel à l'action du Cap. Le premier est directement issu du congrès; le second est issu des "conversations" qui ont préparé et suivi le congrès. Tous deux sont à lire absolument !

En annexe, on trouvera, ce qui est toujours utile, la Déclaration de Lausanne (1974) et le résumé de l'allocution de clôture du congrès du Cap, par Lindsay Brown.

Engagement_du_Cap.jpg En attendant les analyses théologiques de fond, qui ne devraient pas tarder, quelques réflexions seulement.

La préservation de l'environnement est désormais bien présente dans les déclarations évangéliques. Dans l'Engagement du Cap, elle est évoquée dans la section "Nous aimons le monde de Dieu" (p.33ss). Le texte, tout en se distançant des éventuelles tentations panthéistes, parle des soins à apporter à ce qui appartient à Dieu. "La terre est la propriété du Dieu que nous prétendons aimer et à qui nous cherchons à obéir... Nous prenons soin de la terre parce qu'elle appartient à celui que nous appelons Seigneur... Nous ne pouvons prétendre aimer Dieu en abusant de ce qui, de droit par la création, la rédemption et l'héritage, appartient au Christ. Nous prenons soin de la terre et usons de ses ressources abondantes de façon responsable, non selon le raisonnement du monde séculier, mais par amour pour le Seigneur... Proclamer ce que dit l'Evangile: Jésus est Seigneur, c'est proclamer l'Evangile qui inclut la terre, puisque la seigneurie du Christ s'étend sur toute la création. Le soin de la terre est ainsi un aspect de l'Evangile qui entre dans le cadre de la seigneurie du Christ.

Un tel amour pour la création de Dieu exige que nous nous repentions de la part que nous avons prise à la destruction, au gaspillage et à la pollution des ressources de la terre et de notre complicité à l'idolâtrie toxique du consumérisme."

Dans la partie Appel à l'action, qui permet de proposer des applications plus concrètes que l'Engagement (qui est plutôt une déclaration de foi), on retrouve ce thème, avec la mention du changement climatique comme "défi probablement le plus sérieux et le plus urgent auquel est confronté le monde physique". On y trouve aussi la mention de la destruction de la biodiversité et d'autres questions (p.62-63). Il est heureux que ces éléments soient désormais présents dans les textes fondamentaux du protestantisme évangélique.

Les confessions de foi se sont toujours construites dans un contexte. Il paraît aujourd'hui difficile d'en élaborer une sans faire mention des questions de préservations de l'environnement.

Quant aux changements climatiques et aux autres aspects de la destruction de l'environnement, ils constituent des applications appropriées (même si la crise économique tend à le faire oublier) de "l'amour pour la création" qu'affirme la confession de foi.

Puisque l'Appel à l'action du Cap est bien un appel, il encourage les chrétiens à:

- adopter un style de vie qui renonce aux habitudes de consommation qui sont destructives ou polluantes;

- user de moyens légitimes pour persuader les gouvernements de placer les impératifs moraux au-dessus de l'opportunisme politique en ce qui concerne les questions de la destruction de l'environnement et du changement climatique potentiel;

- reconnaître et encourager l'appel missionnel à la fois (1) des chrétiens qui s'impliquent dans une utilisation correcte des ressources terrestres pour les besoins et le bien des êtres humains par l'agriculture, l'industrie et la médecine, et (2) des chrétiens qui plaident et travaillent dans la protection et la restauration des habitats et des espèces terrestres. Les uns comme les autres poursuivent le même but et servent le même Créateur, Dispensateur et Rédempteur (p.63).

Des voix prophétiques (Ron Sider, Tom Sine et autres) avaient déjà fait entendre ce même genre d'appel il y a plusieurs décennies. Espérons que cette fois-ci l'appel sera entendu.

Le livre : L'Engagement du Cap. Une confession de foi et un appel à l'action, Marpent, BLF Europe, 111 pages, 5 euros.

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