Diverses enquêtes sur les Églises ont produit ces dernières années des résultats difficiles à concilier, mais qui font réfléchir.

Un audit de l’Église du Willow Creek (Chicago) et autres Églises du même réseau, intitulé REVEAL, suggérait en 2007 que les Églises qui orientent prioritairement leurs activités vers les personnes en recherches (donc extérieures à l’Église) le font parfois au détriment de l’affermissement de la foi de leurs membres engagés. Les résultats étaient évidemment plus complexes à analyser que cette seule conclusion, mais la question était au moins posée : comment concilier l’orientation de l’Église et de ses activités vers l’extérieur, et l’édification « intérieure » des croyants ?

L’étude de la Baylor University (2008), en revanche, semble aller à l’encontre de certaines idées reçues à propos des méga-Églises. La notion de proximité relationnelle, par exemple, qu’on associe plus souvent aux petites Églises qu’aux grandes, paraît bien présente dans les méga-Églises. Les gens se connaissent parce qu’ils font partie d’un réseau de relations qui les rend proches de leurs amis et des amis de leurs amis ! La croissance de ces Églises se fait par relation, témoignage personnel, invitation personnelle, pratiques très fréquentes chez les membres de grandes Églises, plus que dans les petites Églises.

L’idée de membres spectateurs, souvent associée aux grandes Églises, est contestée par l’enquête, qui montre des membres d’Église engagés, qui participent au culte, à un groupe d’étude de la Bible et qui contribuent financièrement à la vie de la communauté. Leurs convictions théologiques semblent d’ailleurs mieux affirmées que celles des membres de petites Églises.

Les données sociologiques peuvent cependant aussi intervenir : la « population » des méga-Églises est plus jeune et très active.