Christophe Paya - Un blog théologique et pratique

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

lundi 12 janvier 2015

Matthieu le collecteur d'impôts sur France 2

MagBible.PNGPar un étonnant hasard de calendrier, Matthieu le collecteur d'impôts était ce dimanche matin 11 janvier 2015, en ce week-end historique, sur France 2, dans l'émission MagBible.

Où l'on voit que moi aussi, "je suis Charlie" !

Pour revoir l'émission, le replay de France 2, ici.

mardi 26 juin 2007

Bienvenue à Corinthe !

L'autre nuit, à force de réfléchir à la Première épître aux Corinthiens, j'ai rêvé que j'assistais au culte de la première Église de cette colonie romaine de Grèce. Voilà ce dont je me souviens...

Le premier chant, le cantique qui permettait d’entrer dans le culte ce dimanche-là et qui donnait le ton était le fameux : À moi la gloire. Certaines Églises marquent le culte du premier dimanche du mois, à Corinthe, apparemment, c’était presque tous les dimanches le « culte du moi ».

Pour introduire la louange venait un témoignage dans lequel la personne nous décrivit longuement ses dons ; elle nous expliqua pourquoi il était important qu’elle puisse faire largement usage de ses dons pendant le culte ; mais pour que cette personne puisse faire usage longuement de ses dons, il semble qu'il fallait comprendre que les autres devait lui laisser suffisamment de place…

Ensuite, on a chanté encore, cette fois en canon. Un premier groupe a commencé : « À nous la puissance » ; et les autres ont répondu : « non pas à vous mais à nous ». J’ai senti comme une tension dans l’Église...

On aurait ensuite pu lire la Bible, mais il paraît que certains avaient fait remarquer qu’on était dans une ville nouvelle, une ville qui était orientée vers l’avenir et vers les possibilités qui s’offraient déjà dans le présent, possibilité de progrès, d’affirmation de soi, d’enrichissement, et que puisque la ville de Corinthe n’avait pas ce poids des traditions qui bien souvent paralysent l’action, il n’était peut-être pas très utile d’aller se plonger dans ces vieux textes. D’autres avaient répondu que l’apôtre Paul avait invité l’Église à se nourrir de la Parole de Dieu, mais les membres les plus en vue, les plus influents, avaient mis un point final au débat en disant que la Parole de Dieu, de toute façon, ils étaient là pour la transmettre, et directement, sans qu’on aie besoin de lire tel ou tel livre.

Suivait justement une démonstration de cette révélation directe de la parole de Dieu, avec un discours très inspiré, mais pas très clair, il faut bien le reconnaître. On voyait d’ailleurs dans la salle que certains se tournaient vers leurs voisins d’un air interrogateur ; notamment une femme vers son mari – on aurait dit qu’elle avait envie de se lever pour dire à l’orateur : de quoi tu parles ? Le mari la retenait par le bras. Un jeune esclave qui était apparemment là pour la première fois, invité par un « collègue de travail », avait l’air tout à fait perplexe.

Mais bon, le discours était dynamique : il nous aurait presque convaincu qu’on était déjà au ciel, sauf que, à la sortie du culte, assez vite, on se rendait compte qu’on n’était pas encore au ciel.

Avant la sortie, et avant de passer au repas, il y avait un dernier chant : en anglais (déjà la langue internationale de l'époque ?) : We are the champions.

À la sortie, justement, le culte était prolongé par un repas, comme cela se faisait régulièrement, repas au cours duquel on allait partager le pain et le vin selon la tradition reçue du Seigneur. On n’était pas très nombreux dans la salle, dans une maison en fait, mais une soixantaine dans une salle à manger, c’est déjà pas mal, ce qui fait qu’il n’était pas très facile de se déplacer ; certains, d’ailleurs, lorsqu’ils sont arrivés vers la table où se trouvaient les plats du repas, ont eu la mauvaise surprise de constater qu’il ne restait plus grand chose… D’autres étaient passés avant et avaient quasiment tout mangé…

À la sortie du culte, certains se sentaient beaucoup mieux ; ils étaient rassasiés, motivés, ils avaient refait le plein d’adrénaline ; d’autres par contre, étaient pour ainsi dire complètement à plat…

Bienvenue dans l’Église de Corinthe !